Guide : Réussir son déménagement

Nous vous avons sélectionné cet article pour peut être vous éviter certains des problèmes auxquels on peut être confronté lors d’un déménagement.

 

Si vous pensez déménager dans les mois qui viennent, voici les questions qu’il est indispensable de clarifier avant de se lancer dans l’aventure, ainsi que quelques conseils au cas où, malgré tout, les choses ne se passeraient pas au mieux.

Choisir un déménageur

La Chambre syndicale du déménagement

Sachez tout d’abord qu’il existe une Chambre syndicale du déménagement, qui regroupe plus de la moitié des entreprises de ce secteur. Si vous faites appel à l’un de ses membres, elle peut, en cas de litiges, servir d’intermédiaire dans une procédure à l’amiable.

De surcroît, si l’entreprise que vous avez choisie déposait le bilan après le paiement de vos arrhes, la Chambre pourrait vous offrir une indemnisation par le truchement de sa caisse de garantie. Son site Internet vous permettra de vérifier si une entreprise est agréée ou pas.

La certification NF

Le deuxième repère, dans le déluge d’offres du secteur, est la certification NF de l’entreprise de déménagement. Elle vous garantit un engagement sur un certain niveau de qualité et la possibilité, le cas échéant, de demander à l’Association française de normalisation (Afnor) de faire office de médiateur.

Les devis

A minima, les déménageurs peuvent vous proposer une offre se limitant au chargement, au transport et au déchargement. Si vous préférez une prestation intégrale, vous trouverez des devis incluant jusqu’aux nuits d’hôtel et aux équipes de nettoyage.

Entre les deux, les appellations et les formules sont aussi diverses que les prestataires, avec, le plus souvent, trois offres qui vous proposeront un degré croissant de prise en charge. Le devis varie donc selon les situations : un monte-meuble est nécessaire ? Vous paierez un supplément…

Demandez à trois entreprises de vous proposer un devis. Et si certaines prétendent se passer d’une visite à domicile pour l’effectuer, ce n’est pas bon signe ! Cette visite préalable est une étape indispensable pour vous, comme pour le déménageur : à lui, elle permet d’évaluer correctement le volume nécessaire ; à vous, de vous faire une idée de son sérieux.

Pour vous assurer que les prix qui vous sont proposés ne sont pas trop fantaisistes et sont calés sur ceux du marché, vous pouvez aussi demander des devis sur des sites comme www.1000demenageurs.com ou encore www.mondemenagement.com.

Ainsi, vous recevrez plusieurs évaluations, certes approximatives, mais qui vous donneront une idée sur les tarifs raisonnables. En plus du prix global, l’importance des arrhes est un facteur à prendre en considération, car elles peuvent varier de 20 à 50 %.

L’assurance

Les entreprises proposent toutes un montant maximum d’indemnisation par objet. En théorie, ce chiffre est négociable, mais dans les faits, il l’est rarement. Par conséquent, lors de la signature du devis, vous devez avoir la possibilité de mentionner votre estimation personnelle des biens sur une “déclaration de valeur”.

Parce que si 500 € peuvent sembler une belle somme pour une chaise Ikea, elle est assez dérisoire pour une superbe armoire normande. Profitez donc à plein de ce droit en vue d’une possible indemnisation.

À cet égard, l’assurance complémentaire que vous propose l’entreprise a plusieurs avantages. D’une part, elle augmente légèrement la valeur plafond fixée pour chaque objet ; d’autre part, elle peut vous couvrir lorsque votre prestataire est déclaré irresponsable, ou lorsque les délais de réclamation sont dépassés. Toutefois, prendre cette assurance complémentaire n’est pas obligatoire.

D’autant qu’il arrive que les contrats d’assurance que vous avez souscrits par ailleurs vous couvrent déjà pour les risques du déménagement, totalement ou en partie. Il est donc important de lire les polices des assurances souscrites pour votre habitation, ou bien celles associées à votre compte bancaire.

Éviter les surprises

Suivez autant qu’il vous est possible les différentes étapes du déménagement. Vérifiez notamment que l’autorisation de stationnement ou celle de bloquer la rue ont bien été demandées par l’entreprise à la préfecture.

Un déménageur à la place d’un autre

Le jour J, vous pouvez avoir la –mauvaise– surprise de voir débarquer le camion d’une autre entreprise. Même si cela peut être difficile en raison de vos délais et des engagements pris, soyez certain qu’il est dans votre droit de refuser et d’exiger le remboursement des arrhes.

L’entreprise que vous avez choisie est en effet dans l’obligation de vous prévenir et d’obtenir votre consentement pour un tel changement. Et, dans le cas où vous l’accepteriez, il va de soi que la société avec laquelle vous avez signé un contrat reste responsable de tous les problèmes occasionnés par le sous-traitant.

La signature du bulletin de livraison

Prenez le temps d’examiner que vos biens les plus fragiles et les plus précieux sont arrivés à bon port et en bon état. Vous n’avez rien à signaler ? Il ne vous reste plus, alors, qu’à signer le bulletin de livraison. En revanche, s’il y a des problèmes, décrivez-les et établissez une première estimation la plus minutieuse possible des frais engendrés.

Les frais supplémentaires

Lorsque vient le moment de payer le solde, il faut bien garder à l’esprit que le déménageur est seul responsable de toutes les conséquences d’une mauvaise estimation. Il arrive pourtant que certaines fautes puissent vous être facturées.

Par exemple, vous n’avez pas fini l’emballage à temps et cela a retardé l’opération, ou bien vous avez fourni des informations insuffisantes ou erronées sur l’accès au logement ou à certaines pièces (une cave…). Dans tous les cas, la grille tarifaire pour l’ensemble des prestations et suppléments doit obligatoirement être affichée dans les locaux de l’entreprise.

En cas de litige

La lettre recommandée

Lorsque vous remplissez le bulletin de livraison, il arrive très souvent que vous n’ayez pas eu le temps de constater les fautes commises. Par exemple, les cartons ne sont pas tous déballés et il est impossible de se rendre compte des dégâts, voire des objets qui ont tout bonnement disparu.

Face à cela, une seule solution : profiter pleinement du délai que vous accorde la loi pour effectuer une réclamation. Sinon, il faut tout mettre en ordre et, au minimum, faire un recensement des objets transportés.

La loi vous accorde dix jours pour notifier par lettre recommandée un problème à la société (voir la lettre type ci-dessous). Comme dans beaucoup de situations de ce genre, il est préférable de collecter des preuves à charge, par exemple des photos, un constat d’huissier ou des notes de frais. Toutefois, votre prestataire est présumé responsable, sauf s’il peut présenter la preuve du contraire.

Les recours en dernier lieu

Si, malgré tout, vous n’obtenez pas gain de cause, la première et la plus simple des démarches est de lancer une procédure de médiation. Cela sera d’autant plus facile que votre entreprise sera membre de la Chambre syndicale du déménagement (tél. : 01 49 88 61 40) et/ou certifiée par l’Afnor (tél. : 01 41 62 80 00). Attention, ne perdez pas de temps en pourparlers ! En cas d’échec, vous disposez d’un an à compter de la livraison pour saisir le tribunal.

Pour un préjudice que vous estimez inférieur à 10 000 €, vous devez vous adresser au tribunal d’instance de votre domicile (sans le secours d’un avocat). Au-delà de 10 000 €, vous devrez vous adresser au tribunal de grande instance et recourir aux services d’un avocat.

Lettre de réclamation en cas de dommages
Courrier à envoyer en recommandé, accompagné des pièces justificatives

Madame, Monsieur,

Le (date), votre entreprise déménageait mon mobilier de (adresse de départ) à (adresse d’arrivée), conformément au contrat que nous avions signé le (date).

Au cours des opérations de transport, (détaillez : une caisse de livres a disparu, un vase a été brisé…).

  • (Premier cas) J’ai mentionné ces pertes sur le bulletin de livraison que vos employés m’ont fait signer.
  • (Second cas) Je n’ai pu mentionner ces pertes sur le bulletin de livraison, car je les ai découvertes après le déballage.

Vous trouverez ci-joint la liste, la description et l’évaluation du coût des objets perdus ou endommagés. Mon préjudice s’élève à (…) €, et je vous serais reconnaissant(e) de bien vouloir me faire parvenir cette somme dans les meilleurs délais.

Veuillez agréer mes salutations distinguées.

Quelques astuces

Le plan malin : mutualiser un camion

Si vous avez de la souplesse dans vos dates, vous pouvez choisir l’option “circuit organisé” : l’entreprise trouvera un déménagement à charger pour le voyage retour, ce qui diminuera considérablement votre facture.

Si, de surcroît, votre déménagement est de petite taille (moins de 15 m3), pensez au “groupage”. Comme il permet de répartir les frais entre plusieurs clients, il peut représenter une solution financièrement très intéressante.

Le plan débrouille : faites-le vous-même

Pour le véhicule, il vaut mieux choisir un volume maximal de 20 m3. Autrement, le poids total autorisé en charge (PTAC) du camion risque de dépasser les 3,5 tonnes autorisées pour un permis B.

Pour le matériel, procurez-vous (dans un magasin de bricolage, par exemple) des cartons standard et des “cartons spéciaux”, des rouleaux adhésifs, du papier bulle, des morceaux de polystyrène et des marqueurs.

Certains loueurs d’utilitaires proposent désormais de vous vendre tout le matériel nécessaire à des prix plutôt honnêtes. Cette solution est économiquement très intéressante pour les déménagements sur courte et moyenne distance.

Le plan écolo : le fret ferroviaire

Pour ceux qui préfèrent le train et sa faible empreinte carbone, il existe des offres de “ferroutage”. Comment ça marche ? Une équipe de l’entreprise vient vous déménager, charge les affaires dans un conteneur sur un train de marchandises, et une autre équipe vient récupérer vos affaires et les apporte à votre nouveau domicile. Cette option n’est pas disponible sur tous les trajets. Mais elle est efficace et écologique pour les longues distances.

Obtenir une aide au financement

La Caisse d’allocations familiales peut vous aider si votre ménage compte au moins trois enfants dont un de moins de 2 ans et que vous bénéficiez des allocations logement ou de l’Aide personnalisée au logement (APL).

Conservez les justificatifs et faites une demande dans les six mois qui suivent le déménagement. Si vous avez déménagé par vous-même, envoyez les factures de location, de péages et de carburant. En 2011, la prime atteint 948,10 € pour une famille de trois enfants.

Une solution d’attente : le garde-meuble

Il existe deux offres commerciales légèrement différentes. Le garde-meuble est la bonne solution pour une longue période sans visite, mais les frais vont rapidement s’envoler si vous avez besoin d’un accès régulier aux affaires, car chaque visite à votre garde-meuble est payante.

Vous pouvez aussi faire appel aux sociétés de “self-stockage”, qui entreposent vos affaires dans un box auquel vous avez un accès permanent et gratuit. Plus chère au mètre cube, moins bien couverte par les assurances, cette option est cependant plus pratique.

source : 60 millions de consommateurs

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